LES ALTERNATIVES
Certains reprochent au collectif de ne pas proposer d'alternatives au projet PAPREC- SARTORIUS-PIZZORNO. Voici quelques éléments de réflexion pour déterminer ce qui doit être fait en matière de gestion des déchets.
1. L'intérêt général
On nous présente le projet de décharge XXL comme relevant de l'intérêt général. Rappelons simplement que le Haut-Var et le Verdon ont déjà largement contribué à ce l'on appelle "l'intérêt général". Le camp militaire de Canjuers c'est 35 000 hectares de landes, de forêts, de terres cultivables appropriés par l'état et c'est aussi des centaines de résidents expropriés.
Le Haut-Var c'est également le lac de Sainte-Croix. Le lac c'est 22 km², soit 2 200 hectares de terres fertiles inondées, c'est la destruction totale du village des Salles-sur-Verdon et le "déménagement" forcé pour des centaines d'habitants. Alors, oui, le Haut-Var a déjà donné, solidairement, sa part à l'intérêt général (Voir le site de Mémoire des Salles-sur-Verdon)
2. La localisation
Dans une logique de protection de l'environnement, il serait judicieux de situer les centres de tri et de traitement des déchets au plus près des lieux où ils sont produits. Si l'on regarde les documents publiés par les services d'état force est de constater que pour la région Sud c'est sur le littoral que l'on produit le plus de déchets. (Voir ci-dessous)
3. Rapport avec la sur fréquentation touristique
Les deux cartes ci-dessous, toujours publiées sur des sites d'état, sont particulièrement éclairantes. On y voit très bien que la zone littorale qui accueille le plus de touristes et aussi la zone qui produit le plus de déchets.
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4. L'intérêt pédagogique
C'est certainement l'argument le plus stupide utilisé par les partisans du projet Terra83. Faut-il vraiment se taper sur les doigts pour savoir qu'un coup de marteau peut faire très mal ? Faut-il laisser sa main sur le feu pour apprendre qu'on peut se brûler ? Non, tout ceci n'est pas sérieux.
D'autant que de nombreuses associations, dont "Terra-Viva", n'ont pas attendu les PAPREC-PIZZORNO pour sensibiliser à la nécessité de trier ! Il va sans dire que "l'intérêt pédagogique" ne justifie en rien l'installation d'une poubelle géante à Aups !
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5. La nécessaire réduction de la production de matières plastiques
Rien ne sert de culpabiliser le citoyen qui "ne trie pas ses déchets" si on ne s'en prend pas à ceux qui produisent ces déchets. C'est ce que voudrait l'Assemblée des Nations Unies qui se donne pour objectif, entre autre, d'appliquer le principe du "pollueur- payeur" aux producteurs de matières plastiques.
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"Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique"
La cinquième et dernière session des négociations de l'Assemblée des Nations Unies pour aboutir à l’adoption d'un traité pour mettre fin à la pollution plastique a lieu du 25 novembre au 1er décembre 2024, à Busan en Corée du Sud. (Pour plus d'infos)
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Voir également ce petit interview d'une "experte en consommation" de Greenpeace :
https://www.youtube.com/watch?v=1KRQpwqZ2sA
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VOUS AVEZ DIT SRADDET ?
Les défenseurs locaux du projet de méga décharge n'ont que ce mot à la bouche : "SRADDET", "C'est pas de ma faute, voyez le SRADDET", "Bien obligé, il y a le SRADDET", "Je suis contre mais il y a le SRADDET"... Alors qu'est-ce que le SRADDET ?
Il s'agit du "Schéma Régional d'Aménagement et de Développement Durable et d'Egalité du Territoire". C'est un document de planification régional qui inclut la gestion des déchets. Chaque région a son SRADDET. Il existe donc un SRADDET PACA. Que dit le SRADDET PACA ?
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La planification territoriale inclut le zonage des sites de traitement des déchets, des centres de tri, des décharges et des installations de valorisation énergétique. L'objectif est de garantir une répartition équilibrée des infrastructures sur le territoire, en tenant compte des contraintes environnementales et des besoins des populations.
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Le schéma promeut le développement de filières locales de gestion des déchets, en favorisant les circuits courts et la valorisation des déchets à proximité de leur lieu de production. Cela inclut le soutien aux initiatives locales de compostage, de recyclage et de réutilisation des matériaux.
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​La région PACA est divisée en 4 bassins de vie : Alpin, rhodanien, provençal et azuréen. Nous appartenons au bassin provençal (Voir la carte ici)
Pour éviter une lecture laborieuse des texte du SRADDET mieux vaut s'attarder sur les cartes, ainsi que sur celles de la DREAL et de l'ADEME (Voir plus haut). On constate alors que la zone qui produit le plus de déchets et qui, en proportion, a le moins d'infrastructures de tri, de traitement ou d'enfouissement c'est le secteur azuréen du Var. La carte du taux de couverture de la population en déchèterie est particulièrement éclairante.​
Sur la Communauté de Communes des Lacs et Gorges du Verdon (CCLGV) on compte une déchèterie pour environ 1 000 habitants, alors que sur les zones côtières, les plus touristiques, on dépasse souvent les 25 000 habitants pour une déchèterie. Le déficit en infrastructures de gestion des déchets est là, pas dans le Haut-Var.
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​En conclusion, si l'on veut faire en fonction des besoins des populations, en favorisant les circuits courts et en respectant les équilibres entre territoires, alors les nouvelles décharges doivent s'implanter sur les zones en rouge sur la carte.